Adieu Monsieur Haffmann,

Genre : Drame Historique
Date de sortie : 12 janvier 2022
Réalisateur : Red Cavayé
Acteurs: Daniel Auteuil, Gilles Lellouche, Sara Giraudeau…
Public : Tous publics

De quoi ça parle ?
Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

Une période maitrisée par les films

C‘est une période souvent traité par l’univers du cinéma et j’aime aller voir ce genre de film pour me permettre de m’imprégner d’une époque, un mode de vie, une philosophie… Tout en sachant que lorsqu’on parle de la France occupée, on tend plus vers le drame que l’humour (les deux seules choses que maitrise le cinéma français… à mon sens.).

Nous faisons donc la connaissance de Monsieur Haffmann, joaillier de talent à Paris, qui vit une vie confortable avec sa famille. Pourtant, il voit petit à petit des signes vis à vis de la communauté juive qui vont lui faire prendre la décision d’envoyer sa famille en zone libre, puis de les rejoindre après avoir mis en ordre sa joaillerie.

Pour cela, il monte le plan de vendre la joaillerie à son employé Monsieur Mercier, avant de lui racheter à son retour une fois que la guerre se sera calmée. Pour convaincre Mercier, il va lui proposer de l’aider financièrement, à son retour, à monter sa propre joaillerie. En entendant, il pourra faire fonctionner la boutique, vivre dans l’appartement… Mener une vie confortable pendant quelque temps.

Monsieur HAFFMANN

Une ambiance pesante, un huis clos prenant, une narration lente…

L’histoire est rapidement prenante avec la cohabitation forcée des occupants de la maison. Si au début, tout le monde est gênés, chacun tente de faire bonne figure et mets tout en œuvre pour que la situation fonctionne. Rapidement, le rythme très lent va apporter une ambiance oppressante qui n’est que le reflet de ce que vive les gens à l’extérieur de ce huis clos.

Les silences éloquents entre les personnages, les lieux étriqués avec peu de luminosité, la photographie du film, tout est fait pour qu’on se sente coincé et confirme l’ambiance et le sentiment que quelque chose de terrible est sur le point d’arriver.

Au tout début, on a peur que des éléments de l’extérieur, comme des officiers allemands, viennent faire exploser cet équilibre fragile avant de se rendre compte que c’est de l’intérieur que va venir les difficultés.

« Vous n’auriez jamais dû lui proposer cette boutique. Avant on n’avait rien, maintenant il veut tout. » Blanche

La naissance d’un sale type…

Mais pour moi, la force de ce film, la demi-teinte. Rien n’est clairement blanc ou noir. Chaque personnage à sa part d’ombre. C’est avec cet état d’esprit que l’on se rend compte que Mercier, au départ un homme honnête qui aime profondément sa femme et qui a des rêves d’enfants et de joaillerie, se retrouve à basculer dans sa part d’ombre.

Si Affmann ou Blanche ont chacun leurs défauts, la déchéance vient profondément de Mercier qui comme le dit très bien sa femme, souhaite encore et toujours plus. Et Gilles Lellouche incarne extrêmement bien ce personnage que nous pourrions tous être et devenir.

Est-ce que ça se regarde ?

Les jeux d’acteur sont fabuleux. Daniel Auteuil est vraiment immense dans ce film alors qu’il n’est presque que secondaire. Tout tourne autour de lui alors qu’il est un personnage qui parle peu, bouge peu, mais qui hante beaucoup. La photographie est belle, l’histoire et l’ambiance prenante… Aucune hésitation, vous pouvez y aller !

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