Je n’ai vu aucun des films traitant du sujet de Moby Dick, même si comme beaucoup de monde, je connais l’histoire ! Ce film disant raconter l’histoire vraie de cette légende était donc une bonne idée pour me lancer.
Genre : Aventure / Drame
Date de sortie au cinéma : 9 décembre 2015
Réalisateurs : Ron Howard
Acteurs: Chris Hemsworth, Benjamin Walker, Cillian Murphy…
Oeuvre originale : Moby Dick de Herman Melville
De quoi ça parle ?
Hiver 1820. Le baleinier Essex quitte la Nouvelle-Angleterre et met le cap sur le Pacifique. Il est alors attaqué par une baleine gigantesque qui provoque le naufrage de l’embarcation. À bord, le capitaine George Pollard, inexpérimenté, et son second plus aguerri, Owen Chase, tentent de maîtriser la situation. Mais face aux éléments déchaînés et à la faim, les hommes se laissent gagner par la panique et le désespoir…
Je me suis lancée dans le visionnage de ce film, l’esprit totalement ouvert, pour en découvrir plus sur l’histoire qui a inspiré Herman Melville et qui m’a toujours beaucoup tenté… Et puis bon, j’assume, Chris Hemsworth en marin, quasi-pirate, j’étais très tentée 😉
C’est un film en demi-teinte pour moi. J’ai trouvé que visuellement il était très beau ! J’ai été très sensible aux filtres bleus et verts utilisés et j’ai vraiment eu cette sensation d’être perdue dans l’immensité de l’océan. L’histoire de ces hommes, partit en mer pour soumettre la nature et en sortir du profit et finalement, subir toute sa cruauté était assez fascinante, même si quelques clichés typiquement américains viennent la ternir.
Le fait que le capitaine en second est plus respecté par les hommes que le capitaine, ajoutant une compétition inutile et n’apportant rien à l’histoire est venu ternir un peu l’histoire selon moi… Du moins au début, car par la suite, cela n’a plus la moindre importance. La force de ce film, réside en l’empathie et la gêne que m’a provoqué la chasse à la baleine. Je ne m’attendais pas à éprouver le besoin de stopper le film pour prendre l’air… Cet écœurement face à la barbarie de la chasse, qui a l’époque était difficilement faisable autrement, m’a pris totalement de court. Et j’avoue que c’est la principale raison de ma note, qui aurait été bien plus mauvaise.
Des siècles auparavant les marins craignaient de tomber dans le vide au confins de la terre… Nous nous rendions au confins de la raison.
Pourtant, je suis passée à coté du reste de l’ambiance du film… Je n’ai pas éprouvé plus de compassion que cela pour les matelots qui vont sacrément souffrir et même devoir réaliser des actes de survie extrêmes. C’est là où j’ai trouvé dommage que le film n’arrive pas à m’inspirer plus d’empathie.
Malgré tout, j’ai particulièrement été sensible au jeu d’acteur et à l’évolution cohérente des personnages. Si je n’ai pas éprouvé plus d’empathie que ça, j’ai apprécié l’évolution des liens entre eux, la peur qu’ils ressentent… Sans être intense, ils ont bien su interpréter la volonté de survivre de ces hommes, malgré la nature qui s’acharne. Cela manquait de profondeur, mais cela vient plus du scénario que des acteurs selon moi… Surtout avec des messages, comme le message de la dernière confrontation entre le cachalot et le chasseur que j’ai trouvé surfait… Dommage.
Ma plus grande déception vient de la présentation de la survie en elle-même. Je suis extrêmement sensible au genre survival, que j’affectionne particulièrement ! Et là, il n’a été que survolé… C’est dommage, car l’on sait que ces hommes font des choix inhumains, difficiles, qu’ils ne doivent leur survie qu’à leur mental. Et pourtant, il n’y a aucune explication de comment ils s’en sortent mentalement, ou même physiquement… Il n’y a que des insinuations explicites mais qui ne suffisent pas à me convaincre qu’ils n’ont survécu que de cette façon…
Un film que j’ai eu la chance de découvrir devant ma télévision, car j’aurais été bien plus sévère si j’avais dû le regarder au cinéma ! De bon aspects, assez surprenant, mais un scénario trop bâclé et trop survolé, que les acteurs n’ont pas pu relever complètement.
Vous devriez aimer :
- Instinct de survie
- Seul en mer
- Moby Dick